Au cours de dernier trimestre de l’année 2022, l’AMSAM, via son service Hébergement – Logement temporaire, va instaurer des groupes de parole destinés aux enfants qui subissent des atteintes psychologiques dans le cadre de violences conjugales.
Dans le cadre d’un appel à projet lancé par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) en 2022, l’AMSAM a été retenue sur la thématique des violences conjugales via son service Hébergement – Logement temporaire. « En France, les violences conjugales touchent 1 femme sur 10 » explique Bruno Allemandou, Responsable des services Logement – Hébergement – Insertion de l’AMSAM. « Ces violences ont de nombreuses conséquences sur la santé des femmes qui en sont victimes mais aussi sur celle de leurs enfants ».
Depuis plusieurs années, la lutte contre les violences conjugales est une grande cause nationale. D’ailleurs, l’AMSAM est membre du réseau Soissonnais de lutte contre les violences faites aux femmes. L’Etat s’est donné pour mission de protéger les victimes à travers différents dispositifs et l’instauration de lois protégeant les victimes et sanctionnant les auteurs. Cependant, la plupart des mesures sont principalement à destination des victimes directes, majoritairement des femmes. Néanmoins, qu’en est-il des victimes indirectes comme les enfants ? « Aujourd’hui, dans les établissements d’accueil, d’hébergement, et d’insertion, il existe des places spécifiques pour les personnes victimes de violences conjugales, mais aussi pour les auteurs de ces violences » souligne Peggy Servain, éducatrice spécialisée à l’AMSAM et porteur du projet. « Force est de constater que peu de dispositifs existent à destination des enfants qui subissent eux aussi directement les violences conjugales. C’est face à ce constat que nous avons répondu à cet appel à projet ».
Ainsi, au cours du dernier trimestre 2022, deux groupes de parole à destination des enfants victimes collatérales des situations de violences conjugales se dérouleront à l’Espace Gisèle Halimi (Maison de l'égalité et des droits des femmes) de Soissons. Le premier groupe réunira des enfants âgés de 6 à 9 ans ; le second groupe des enfants de 10 à 12 ans.
« Ces groupes de parole seront animés par une psychologue et moi dans mon rôle d’éducatrice spécialisée de l’AMSAM » poursuit Peggy Servain. « L’idée est de permettre à l’enfant de s’exprimer sur ses émotions grâce à différents supports (photolangage, films, plaquettes, BD, musique, etc.) et d’échanger avec d’autres enfants qui vivent des situations similaires. La situation peut aider à rompre le silence et ainsi favoriser un mieux-être chez l’enfant ».
Plus tôt les enfants bénéficient d’une écoute, d’un espace où ils pourront exprimer leurs affects, plus tôt ils pourront mettre en œuvre leur capacité de résilience. Ces groupes de parole sont une première à Soissons.
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