Au Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile de l’AMSAM, 6 Responsables de Secteur sont en charge d’organiser les prestations de 250 Auxiliaires de Vie Sociale pour les bénéficiaires, en fonction de leurs besoins. Le métier, peu connu, est pourtant essentiel. Car ce sont bien les Responsables de Secteur qui assurent la continuité de service tout en préservant l’essentiel : placer les bénéficiaires au centre des préoccupations. Rencontre avec deux Responsables de Secteurs de l’AMSAM : Catherine Camus et Patricia Bricquet.
(A gauche, Catherine Camus / A droite, Patricia Bricquet).
En quoi consiste le métier de Responsable de secteur à l’AMSAM ?
Catherine Camus (Responsable de Secteur sur les secteurs de Coucy-le-Château, Blérancourt, Anizy et alentours) : Notre métier, c’est avant tout répondre aux besoins des bénéficiaires et leur offrir une prestation adaptée. Pour y parvenir, nous coordonnons et organisons les plannings des Auxiliaires de Vie Sociale qui vont directement aux domiciles des personnes. Dans ce métier, la communication est essentielle. Ensemble, nous organisons des réunions afin, notamment, de connaitre les problématiques de terrain et de toujours mieux répondre aux besoins des bénéficiaires.
Patricia Bricquet (Responsable de Secteur sur la ville de Soissons et périphérie) : En tant que Responsable de Secteur, nous sommes aussi amenés à organiser des entretiens de recrutement et surtout à visiter les bénéficiaires directement à leur domicile. C’est la meilleure façon d’évaluer leurs besoins et ainsi répondre le plus précisément possible à la demande. Il peut s’agir d’une aide au ménage, aux courses, à la toilette, ou à l’habillage par exemple. Ça peut être aussi un besoin lié à la mobilité, ou une livraison de repas à domicile.
Dans le métier, la notion de « parcours de la personne » est essentielle. Pouvez-vous nous expliquer comment les Responsables de Secteur prennent en charge les demandes des bénéficiaires de l’AMSAM ?
Catherine Camus : Le fait de passer au domicile des bénéficiaires permet de nous rendre compte de leurs habitudes de vie. Partant de là, nous leur proposons une solution adaptée à leurs besoins. Aussi, nous répondons souvent à la demande selon un plan d’aide APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). C’est un dossier qui est remis à la famille avant de passer par le Conseil Départemental qui évalue les besoins de la personne. Une fois que les besoins sont identifiés, nous déterminons une enveloppe d’heures de passage des Auxiliaires de Vie Sociale au domicile du bénéficiaire.
Patricia Bricquet : Les plans APA sont fréquents. Nous travaillons aussi avec des centres de rééducation, des hôpitaux, la Sécurité Sociale ou encore le CLIC du Soissonnais. Nous accompagnons les bénéficiaires dans leur parcours et assurons la coordination des soins.
L’accompagnement des Auxiliaires de Vie Sociale de l’AMSAM fait aussi partie intégrante de vos missions. Quelles sont vos relations vis-à-vis des équipes de terrain ?
Catherine Camus : Pour une bonne coordination au sein des équipes, la communication est primordiale. Les Auxiliaires de Vie Sociale sont nos yeux et nos oreilles. Leur collaboration est importante pour le confort des bénéficiaires.
Patricia Bricquet : Dans un souci de clarté, nous donnons toutes les informations utiles aux Auxiliaires de Vie Sociale pour une bonne prise en charge. A chaque nouvelle entrée d’un bénéficiaire, tout est détaillé : où sont les clés, qui est le médecin traitant, y-a-t-il une infirmière ou un kinésithérapeute qui intervient au domicile, quelles sont les cordonnées de la famille, etc. Nous faisons partie d’une même chaîne. Nous entretenons de très bonnes relations, c’est essentiel pour une bonne prise en charge.
Le métier de Responsable de Secteur existe depuis de nombreuses années à l’AMSAM. Comment celui-ci a-t-il évolué ? Que représente-t-il pour vous ?
Catherine Camus : Toute l’organisation du service part du travail des Responsables de Secteur. Avec les Auxiliaires de Vie Sociale, il ne doit pas y avoir de barrière. L’esprit d’équipe est indispensable pour répondre aux besoins des bénéficiaires et de leurs familles.
Patricia Bricquet : Lorsque j’ai débuté sur ce poste il y a 15 ans, nous ne faisions que de la planification. Progressivement, nous nous sommes déplacés au domicile des bénéficiaires car le besoin était réel. Depuis, nous sommes capables d’apporter une réponse plus adaptée car nous connaissons l’environnement et les habitudes de vie des bénéficiaires. Il faut dire que les moyens techniques ont évolué aussi. Avant, nous faisions les plannings à la main ! Aujourd’hui, tout est informatisé.
Le métier d’Auxiliaire de Vie Sociale est un beau métier. D’ailleurs, les équipes adorent ce qu’elles font ! C’est une vocation pour elles. Il faut aimer le contact humain, avoir de l’empathie. C’est un métier où l’on aide, où l’on soutient les bénéficiaires qui en ont besoin. Si vous n’avez pas cette fibre là, vous n’êtes pas fait pour ce métier.
Propos recueillis le lundi 13 juillet 2020.
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