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  • Photo du rédacteurFabien Delforge

Covid-19 : Le CLIC du Soissonnais, du confinement au déconfinement

A partir du 11 mai, le Gouvernement ferme la porte du confinement général pour ouvrir celle du déconfinement progressif. Pendant 8 semaines, l’AMSAM s’est adaptée et a trouvé des solutions dans un souci de continuité de service pour l’ensemble de ses activités.

Nous terminons notre tour d’horizon avec le CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination Gérontologique) du Soissonnais à la rencontre de Noémie Coquelet (Coordinatrice du CLIC), de Chanthy Neak (Assistante technique), et de Mathilde Borne (Assistante sociale).



(De gauche à droite : Chanthy Neak (Assistante technique), Noémie Coquelet (Coordinatrice du CLIC), et Mathilde Borne (Assistante sociale).


Quelles sont les missions du CLIC ?


Par délégation du Conseil départemental, le CLIC est un guichet unique destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus. L’équipe réalise une évaluation sociale, administrative, et financière de la personne dans l’optique de la maintenir à domicile. Pour une prise en charge optimale, le CLIC s’appuie sur un réseau de partenaires constitué de professionnels libéraux, d’assistantes sociales de l’UTAS, des services sociaux hospitaliers, etc.


Le CLIC à l’heure du confinement


Au même titre que tous les professionnels de l’AMSAM, le CLIC et ses équipes ont été contraintes de s’adapter à la situation. « Le télétravail s’est imposé comme la solution évidente » débute Noémie Coquelet, Coordinatrice du CLIC du Soissonnais. « Cependant, le téléphone continue de sonner au CLIC. C’est pourquoi, nous faisons en sorte qu’une permanence téléphonique soit assurée quotidiennement ainsi qu’une présence physique 3 jours par semaine ».


« Les visites à domicile ne sont plus autorisées sauf cas d’urgence » continue Chanthy Neak, Assistante technique. « L’essentiel de l’accompagnement se déroule par téléphone ». Habituellement, Chanthy Neak recueille les demandes des usagers pour les transmettre aux assistantes sociales. « Comme nous ne pouvons plus aller chez les personnes ni recevoir du public, nous essayons de trouver des solutions au cas par cas, à distance. Les assistantes sociales du CLIC n’interviennent que lorsque la situation l’exige ». En effet, le simple contact téléphonique n’est pas toujours suffisant pour venir en aide aux usagers. « Cette période de confinement a généré des situations de plus en plus critiques et une augmentation des prises en charge de personnes encore plus vulnérables. « Nous avons été dans l’obligation d’intervenir chez des personnes en prenant nos précautions munies d’un équipement adapté ».


Les problèmes que rencontre le public pris en charge par le CLIC sont variés : manque de solidarité familiale, procédures d’expulsion, insalubrité, aides administratives, violences conjugales, maltraitance, etc: « La grande majorité de nos interventions s’organisent par téléphone et par courrier » explique Mathilde Borne, Assistante sociale du CLIC. « Il arrive que les usagers se sentent dépassés administrativement par exemple. Nous faisons tout notre possible pour les accompagner et les aider. Nous nous appuyons aussi sur notre réseau de partenaires lorsqu’une intervention à domicile est incontournable qu’il s’agisse de soins infirmiers, d’aide à domicile, d’une aide sociale ou d’une aide alimentaire. Par exemple, il arrive que certains usagers ne puissent pas se déplacer pour faire les courses. Nous contactons des associations pour leur venir en aide ».


Le contact téléphonique est donc devenu l’outil essentiel du CLIC. « Nous sommes très attentives à la veille sociale » conclut Noémie Coquelet. « Les personnes âgées sont plus exposées que jamais à l’isolement depuis le début du confinement. C’est une période difficile à vivre pour eux. Nous faisons notre maximum pour les soutenir ».


Le CLIC et le déconfinement


A partir du 11 mai, le déconfinement sera progressif. Des dispositions ont été mises en place sur le bureau d’accueil du CLIC (paroi en plexiglas) pour accueillir des usagers au service pour les situations urgentes. Pour Noémie Coquelet, « le déconfinement va nous permettre de débloquer les dossiers en attente qui sont devenus urgents à cause de la période de confinement ». De son côté, Mathilde Borne, avoue que le déconfinement sera un soulagement même si l’appréhension existe : « Les visites me manquent. Le contact avec les gens est au cœur de notre métier, j’attends ça avec impatience même s’il faudra rester prudente ». Enfin, Chanthy Neak reconnait la nécessité d’une réouverture progressive du CLIC : « Nous allons pouvoir accueillir à nouveau notre public. C’est une très bonne chose mais le covid-19 sera toujours là… L’aide et l’échange restent au cœur de nos missions. La proximité avec le public est importante. Nous travaillons pour le bien-être de personnes âgées, majoritairement vulnérables et fragiles. Le contact humain est primordial pour eux ! Il l’est tout autant pour nous ».


Propos recueillis le mardi 5 mai 2020.

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