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  • Photo du rédacteurFabien Delforge

Covid-19 : Qui se cache derrière la collecte des équipements de protection à l'AMSAM ?

À l’AMSAM, la collecte des équipements de protection est un combat quotidien : masques, surblouses, gants, gel hydroalcoolique, charlottes, lunettes, etc. Qui se cache derrière ce travail de collecte devenu essentiel pour protéger nos professionnel(le)s, nos patients et nos usagers ? Rencontre avec Rémy Adrot (Coordinateur des services techniques) et Guy Defez (Agent logistique).

(Rémy Adrot , Coordinateur des services techniques / Guy Desfez, Agent logistique).


Le mardi 17 mars, la France est entrée en période de confinement. Depuis, les déplacements sont interdits. Seules quelques professions sont autorisées à se déplacer. A l’AMSAM, l’ensemble de son personnel de terrain est concerné : infirmièr(e)s, aides-soignant(e)s, médecins, auxiliaires de vie, livreurs …sortent au quotidien pour apporter aide et soins aux personnes accompagnées. Depuis le début de la période de confinement, tous disposent d’équipements de protection.


De la recherche à l’acheminement des équipements de protection

Rémy Adrot est Coordonnateur des services techniques de l’AMSAM. Il est épaulé par une équipe constituée de 3 personnes : Frédéric, Pierre, et Thomas. Habituellement, les services techniques s’occupent d’entretenir le parc automobile de l’AMSAM (composé de 110 véhicules environ), de répondre aux demandes de travaux d’aménagement ou d’entretien.

Depuis le début de la période de confinement, Rémy Adrot et son équipe occupent un tout autre rôle : « Dès le début de la crise épidémique, nous nous sommes penchés sur la recherche des équipements de protection » explique-t-il. « Nous sommes en contact quotidien avec nos fournisseurs habituels et d’autres qui facilitent les processus de commande. Nous gagnons un temps précieux grâce à eux, ce qui nous permet d’éviter la rupture de stock ».

Grace à ces fournisseurs, Rémy Adrot parvient à collecter des équipements de protection de toutes sortes : gants, combinaisons et lunettes de protection intégrales.

Concernant l’acheminement, l’équipe des services techniques est extrêmement sollicitée : « Nous sommes régulièrement sur la route » avoue-t-il. « Nous partons à Soissons, à Laon, à Villers-Cotterêts, ou chez des partenaires. Nous avons visité beaucoup de pharmacies qui ont été d’une aide précieuse. Par ailleurs nous faisons toujours en sorte qu’un membre des services techniques soit disponible immédiatement pour aller chercher du matériel. Les demandes sont régulières, il faut être réactif ! »

Le travail de recherche et d’acheminement de l’équipe des services techniques semble payant puisqu’ils sont parvenus à nous approvisionner en masques chirurgicaux, en combinaisons, en charlottes, en lunettes de protection, en gants, ou encore d gel hydroalcoolique. Cependant, la recherche est permanente puisque nos stocks sont fragiles. Nous craignons de manquer de protections.

Au-delà de la recherche et de l’acheminement du matériel, Rémy Adrot et son équipe prêtent main forte au service de livraison de repas à domicile, ils désinfectent l’ensemble des véhicules, et sont d’une aide essentielle auprès des personnes âgées de nos Résidences Autonomie : « Les règles imposées par le Gouvernement ne permettent pas à nos résidents de sortir » précise-t-il. « Nous allons donc faire les courses pour eux avec les camions frigorifiques de l’AMSAM ».

Si la recherche et l’acheminement des équipements de protection sont essentiels, leur distribution en interne l’est tout autant. Guy Defez, Agent logistique, s’occupe de cette tâche importante tout en assurant le suivi des commandes…


De la commande à la distribution des équipements de protection

Guy Defez est habituellement chargé des commandes de matériel destinées aux équipes du Pôle soins de l’AMSAM. En période de crise épidémique, son rôle a pris une autre importance : « Je me concentre sur les commandes des équipements de protection avec nos fournisseurs » débute-t-il. « Nous travaillons en flux tendu ! Pour éviter les ruptures de stock, nous nous appuyons sur nos partenaires et nous multiplions les commandes auprès de plusieurs fournisseurs ».

Les gants et les blouses sont du matériel quotidien que Guy Defez a l’habitude de commander à une fréquence journalière. Cependant, la demande au niveau national a explosé. En effet, la sur demande a créé la rupture. « Jusqu’ici nous sommes parvenus à assurer les stocks » nous rassure-t-il. « Le travail des équipes paye ! Nous verrons comment évoluent les choses dans les jours à venir. Il faut dire que nous avons fait de notre mieux pour constituer un stock de matériel avant la période de confinement. Nous avons essayé d’anticiper le mieux possible ».

Guy Defez s’occupe aussi de la distribution des équipements de protection aux équipes de terrain : « Notre hôtesse d’accueil s’occupe de préparer plus de 100 kits par jours destinés à nos équipes de terrain. Les kits évoluent en fonction de nos stocks et des situations. Les équipes de terrain remplissent un document qui me permet de connaitre leurs besoins. Ainsi, je peux vérifier mes stocks, récupérer les kits et les remettre aux responsables ».


L’AMSAM tient à remercier l’ensemble des professionnels présents aujourd’hui et qui ne cessent de se démener pour assurer la protection de nos équipes de terrain, de nos patients et de nos usagers. Merci pour la solidarité dont font preuve nos partenaires, les professionnels libéraux, des structures médico-sociales et sanitaires.


Le dernier mot revient à Rémy Adrot, Coordinateur des services techniques de l’AMSAM : « Notre quotidien est tout sauf habituel… C’est un peu étrange car nous sortons de notre cadre habituel, de notre « zone de confort ». Cependant, nous restons prêts et motivés ! Nous sommes conscients que notre rôle est important. L’aide, le soutien, le service, ce sont des valeurs prônées par l’AMSAM depuis plus de 100 ans. Si nous, professionnels de l’AMSAM, ne sommes pas capables de répondre présents alors que la situation sanitaire l’exige, c’est que l’on a manifestement manqué quelque chose… ».


Propos recueillis le mardi 14 avril 2020.

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